top of page

Honorer et témoigner de la petitesse et de l'éphémère

Photo du rédacteur: Émilie Nadeau Art-thérapeuteÉmilie Nadeau Art-thérapeute


Ce qui m’habite depuis le dernier mois est ce sentiment d’être si petite dans le monde, si éphémère dans l’histoire, l’espace et le temps. Je décide d’honorer et de témoigner du plus grand et ainsi de ma propre petitesse, fragilité, éphémèrité. J’ai envie d’explorer avec toi ici un je qui s’ouvre à la rencontre de l’Autre, plus grand que soi. Avec curiosité et confiance, je suis au moment présent, dans le jeu et la découverte.


Je vais à la rencontre d’un nous qui unit et qui différencie, un nous qui permet de faire partie et d’être unique. Un nous sensible, à l’écoute de tous, capable de se nommer et de reconnaître.  


Voici donc trois alliés que j’ai rencontré et qui m’ont aidé dans ce voyage en particulier : la comète, la baleine et la fourmi.

 

C’est dans un ciel sur le point de s’endormir que tu es venue cogner à ma porte chère comète. Tu t’es présentée à moi telle une dame blanche, élégante, calme, puissante et déterminée. Tu as traversé le ciel en lançant une trace éphémère de ton passage. Tu m’as secrètement dit : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. La fin est toujours le début de quelque chose, cycle continue, perpétuel, infini. Vivre chaque seconde, chaque moment avec émerveillement et amour. Ce moment dont tu m’as permis d’être témoin, ce « glimpse » de quelques minutes dans l’espace-temps, me touche. Tu me touches dans mon humanitude et me ramène avec humilité dans mon insignifiance, ma futilité, ma petitesse.

 

Je suis si petite dans l’étendue de l’univers… envahissante sur la terre comme une fourmi charpentière dans une maison centenaire. Et c’est le cas de le dire car en écrivant ses mots, je ne savais pas encore que cette comète fût en fait une fusée destinée à relâcher en orbite de la terre 23 nouveaux satellites… ouff. Tant d’effort, de pollution, de futurs déchets, à quel prix, dans quel but. Mon individualité a dû mal parfois à faire partie de la machine capitaliste qui détruit, conquiert, prend possession, car je « care » pour cette planète, cette vie je la considère. Elle fait un sens pour moi à chaque réveil, à chaque printemps, à chaque inspiration. Cet environnement et ce corps qui me portent sont importants, ils me permettent d’expérimenter, d’apprendre et de jouer. Ce monde qui m’entoure, je veux connecter et vivre avec lui dans la conscience et amour. Dans l’harmonie et la coopération. Et surtout dans le respect.

 

Inspirer donc de ma prochaine rencontre avec la baleine, j’envoie ce message d’espoir et de compassion. Je souhaite que la sagesse des baleines puisse toucher tous les cœurs de toutes les âmes de la planète. Que nos cœurs s’ouvrent pour que les baleines puissent nous enseigner la douceur, la bienveillance, la patience. Debout sur un petit bateau, dansant et chantant avec mon cœur, je suis allée à la rencontre de cet animal majestueux dans les eaux de l’océan Pacifique. La baleine m’a dit que : chaque geste compte, que je suis importante dans l’étendue que porte ma voie, voix, que mon rayonnement, ma vibration, ma conscience aide à cultiver l’ouverture du cœur.

 

Que la reine devienne une leader positive !!!

Que la hiérarchie soit collaborative !!!

Que les priorités, les bases, soient dans l’ancrage solide, joyeuse et bienveillante !!!

Que le corps, le mouvement, la curiosité soit au cœur de l’apprentissage !!!

Que l’enseignante et la thérapeute soit excentrique, différente, humaine et à l’écoute !!!

Que mon cœur soit ouvert avec sensibilité et responsabilité envers moi et l’autre !!! 

Que je danse dans l’inconfort, les blocages, les résistances avec compassion et amour !!!

 

Et qu’en aie-t-il de la fourmi qui envahit tout sur son passage. Et bien, ce n’est pas moi qui suis allée à sa rencontre, mais bien elle qui est venue à moi. Je croyais qu’elle était destructrice, mais elle avait un autre message à me révéler. La fourmi joyeuse me dit alors : arrêtons de se battre pour un territoire dans la pensée binaire. Ensemble, dans nos cœurs, on peut faire de grande chose, comme une colonie de fourmis capable de déplacer des rochers. C’est une histoire pour enfant appelée « un travail de fourmis » qui m’a fait prendre conscience que, bien qu’elle semble insignifiante seule, l’entraide, la solidarité, la compassion sont ses super pouvoirs lorsqu’elle se met en équipe. Dans l’histoire, la petite fourmi est à l’écoute des besoins des autres, elle est capable d’aider et demander de l’aide dans la persévérance et la résilience. Elle m’invite ainsi à trouver une force dans l’organisation, l’efficacité, la collaboration et de faire cohabiter la fragilité et la force. Il suffit d’être attentif, ouvert, conscient. Je termine ce billet avec cette réflexion concernant le mode de vie nomade spontanée et intuitif.

 

Il est possible de tout planifier, contrôler, suivre les « normes », rester dans le cadre. J’expérimente que lorsque je ne planifie pas, je fais confiance. J’ai confiance en moi, en mon intuition et en la vie. Que je suis exactement au bon endroit, au bon moment, et je permets à la magie de me guider. Je fais confiance et je joue. Il n’y a aucune possibilité d’échec ou d’erreur, puisque tout est parfait. Sans attente, sans déception, sans appréhension, je suis connectée, je suis libre, je suis en sécurité, je suis ancrée, je suis curieuse et je suis joie. J’expérimente, je vie, je constate, j’observe, je suis consciente, intriguée, ouverte et vraie.

 
 
 

コメント


bottom of page